(HOMMAGE A « ERNESTO DJEDJE): »FOCUS SUR L’ANTHOLOGIE DES ANECDOTES DE « JUSTIN STANISLAS!

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-« Par Yves T Bouazo »-Avec la Collaboration de l’artiste ivoirien « Justin Stanislas ». »Photo »: »L’artiste Justin Stanislas lors de la célébration de ses 50 ans de carrière musicale en live à « Paris ».

-A quelques jours de la célébration de l’anniversaire la disparition de la légende vivante de la musique ivoirienne et africaine, »Blé Loué Ernest Djédjé »(plus connu sous le pseudonyme artistique D’Ernesto Djédjé, roi du « Ziglibithy »), nous vous livrons une anthologie des anecdotes croustillantes d’un de ses proches, l’artiste ivoirien « Justin Stanislas » qui plonge dans ses réminiscences nostalgiques de (1970 à 1983) de « Paris » à « Daloa », dans le centre-ouest ivoirien.(3ème ville importante ivoirienne).

-« Justin Stanislas »,président des artistes ivoiriens « crooners » de Paris égrène son chapelet de souvenirs dans ses rapports avec « Ernesto Djédjé ».

-1-Nous sommes en (1970) à Paris, « Ernesto Djésjé » me rejoint dans la capitale parisienne en fin d’année 1969.Il doit rentrer en studio à Paris pour l’enregistrement du (45 tours) intitulé (« Anowah ») sous le label français « Philips », à l’époque des faits.Je l’accompagne donc au studio d’enregistrement, où il étale toutes ses qualités artistiques en me faisant un clin d’oeil via le corpus:(« Bidi », fils de la lignée du guérrier résistant ivoirien du cente-ouest, »Zokou Gbeuly » notamment de la ville ivoirienne de « Daloa » « ,ceux qui tiennent la ville de Paris, à l’époque des faits!

-2-« En 1975-76 »,l’artiste « Ernesto Djédjé » s’est installé dans la ville portuaire de « San-pédro » et fonde le « San-pédro orchestra »;Mieux,il sort le (« 45 tours) intitulé « Aguissê » qui devient un succès fulgurant;Puis son premier « 33 » tours produit et enregistré dans un studio performant à « Lagos »,la capitale nigérianne par le premier producteur nigérian de la musique ivoirienne (« Badmos »).Il me parle du bien de ce dynamique producteur nigérian qui a le sens du showbusiness et qui lui a fait une excellente promotion artistique au « Nigéria », géant économique africain.Le tube « Ziboté » caracole déjà dans les hits au « Nigéria »,mieux les Nigérians apprécient sa présence scénique et les pas de danse de cette musique africaine authentique qui est le « Ziglibithy ».Notons que ce tube est son meilleur succès discographique devenu une chanson intemporelle à l’international.

-3- « En 1979-80 », je le retrouve dans la ville de « Daloa », dans le centre-ouest ivoirien, où il passe un weekend dans un hotel̂ huppé , entouré de beautés ivoiriennes.Il adorait les femmes , en retour elles le dévoraient.Un dimanche, il m’invite à assister à un match de football opposant le « réveil club de « Daloa »(club local) à « l’Africa sport national »,(un des clubs les plus populaires en Cote d’ivoire).Îl a attendu que le match débute environ « 30mns » à la première mi-temps, nous voilà devant le portail du stade municipal de « Daloa ».A notre entrée, ,c’est une « standing ovation » du public d’environ (10.000 personnes) comme si les projecteurs, c’était « Ernesto Djédjé » ce jour-là!
-Au final, « Ernesto Djédjé » adorait la foule!

-4-En « 1981-82 », il n’a pas été tendre avec un autre artiste ivoirien (Bocana Maiga) qui a voulu détourner un de ses instrumentistes émérites!Pis, une gifle est passée par là.Au final,Il ya eu plus de peur que de mal.

-5-Entre « 1981 et 1983 », « Ernesto Djédjé » venait régulièrement enregistrer ses albums à Paris avec la production financière de l’ivoirien « Konian »,le plus souvent au studio bleu, où je l’accompagnais.

-6-« Epilogue »:En 1983, il m’a rendu visite à Paris et m’a fait écouter la maquette de son tube dédié au président de l’assemblée nationale « Henri konan bédié », à l’époque des faits.J’ai trouvé de prime abord l’enregistrement sophistiqué comme de coutume,mais je lui ai fait la remarque qu’il est allé un peu loin, à la lisière d’une apologie aux relents politiciens.Il a sous-estimé mon interpellation.6 mois plus tard, j’étais à mon domicile parisien et on est venu m’annoncer de façon laconique:(« Ton frère est mort »!J’ai demandé quel frère?L’émissaire a ajouté (Ernesto Djédjé);
.Sur le champ, l’inspiration est venue, et j’ai composé l’hommage à « Ernesto Djédjé », considéré comme le meilleur « tribute » à l’artiste dans les annales de la musique ivoirienne.