(Arts et Spectacles en Afrique): »La Musique » a-t-elle un Caractère « Ludique » ou est un « Business » en Afrique?

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-« Analyse »-« Par Yves T Bouazo ». »Photo »:Le groupe ivoirien « Magic system » en live à « l’olympia » à Paris.

-Déjà dans les années 70, l’artiste nigérian « Prince Nico M’barga » qui avait le vent en poupe à l’époque des faits et son groupe musical le « Rocafil Jazz » annonçait les couleurs dans son tube intitulé « Sima Sima », en ses propres termes:(« Music is business ») littéralement (« la musique est un business »)!

-Quelques années plus tard,les artistes nigérians vont allier l’acte à la parole en intériorisant cet esprit du « business musical: »Sony Okusun », « Fela A Kuti », « King Sony Adé » pour ne citer que ces artistes nigérians.Mieux, les premiers studios d’enregistrement ont ouvert leurs portes à Lagos, capitale nigérianne et même en Afrique francophone,les premiers producteurs, notamment en Côte d’ivoire sont nigérians!Et « Badmos », disquaire nigérian situé dans le quartier populaire abidjanais de « Treicheville » fait partie de ceux-là.Il a repéré le roi du « Ziglibithy » dans le quartier de « Treicheville et a signé un contrat en or avec lui qui prévoit l’enregistrement d’un album complet à Lagos, capitale nigérianne!Dans un esprit de « business objectives »!En 1977, l’album « Ziboté » est d’abord un succès fulgurant au Nigéria, Cameroun puis dans toute l’Afrique occidentale française! »Badmos » a aussi produit le deuxième album « d’ernesto Djédjé intitulé: »Azonadé » en 1978!

-« La Vague Nigérianne « Afro beat » des années 2000 en Afrique!

-Au final, l’histoire musicale africaine prouve bien que l’esprit du business prend sa source dans l’afrique anglophone, notamment au « Nigéria » depuis les années 70!Ce n’est donc pas surprenant que des artistes nigérians continuent de tenir le haut du pavé depuis le début des années 2000:P-square a signé avec la major qui produit « Akon », « Flavour  » a convaincu le public américain, alors qu’il s’est inspiré en partie du « coupé décalé » ivoirien.

-« La question de fond:Pour l’Afrique francophone est-elle à la traîne au niveau du showbusiness?

-Notons que historiquement l’esprit anglo-saxon est aux antipodes de l’Afrique francophone, mieux les africains anglophones sont des entrepreneurs naturels décomplexés!En Afrique francophone, il faut changer de logiciel via une réelle volonté politique e faire de la culture un réel potentiel touristique voire une industrie au même tire que les ressources minières et matières premières.

-Au final, la culture demeure le principal levier de l’identité d’un peuple et peut vendre le pays à l’international comme dans le cas de figure de la « Jamaique »:Une petite île des caraibes connue dans les 5 continents, fort du « Reggae » de « Bob Marley » et bien d’autres!Dans la même spirale ,le groupe zouglou ivoirien  » Magic system » a fait connaitre aussi la Côte d’ivoire dans le monde entier avec son tube interplanétaire intitulé « premier gaou » qui continue de faire des émules aux USA!