(TRIBUTE): »ERNESTO DJEDJE » « 38 ANS » DEJA!(9 JUIN 1983-9 JUIN 2021)

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-« Par Yves T Bouazo ». »Photo »:l’artiste « Ernesto DJèDJé ».

-Il ya 38 ans que celui qu’on affublait des sobriquets affectifs de « Gnoantré national », »l’épervier »,l’artiste « Ernesto Djédjé » était arraché à l’affection des mélomanes ivoiriens !A l’occasion du « 38ème » anniversaire de sa dispartion , nous décryptons quelques-unes de ses chansons car il était un artiste à textes,mieux dans une dimension ésotérique poussée!

-En « 1970 », lorsqu’il enregistre à Paris le (45 tours) intitulé « Anowah » sous le label français « phillips » , il ya un autre titre qui est une dédicace à son grand-père, le père à sa mère « Tétialy Blé » en ses propres termes, en mettant surtout en exergue les valeurs d’altruiste qu’incarnait son grand-père , sage et initié à l’ésotérisme ancestral dans le village de « Tahiraguhé », à quelques encablures de la ville de « Daloa », (3ème ville ivoirienne importante située dans le centre-ouest;Dans cette chanson, il va plus loin en faisant un clin d’oeil furtif aux valeurs d’altruiste de son grand-père qui n’ont jamais été reconnues! Comme quoi, l’histoire retiendra que ceux que vous avez soutenus, aidés voire aimés peuvent parfois devenir vos ennemis potentiels!

-Dans le tube aux relents d’une mélodie de « jazz », (« Lola ») il supplie l’élue de son coeur,notamment son épouse franco-Egyptienne, »Soher Galal » par cette interpellation: »Ne t’en va pas » au risque de me mettre dans un second état,mieux il utilise une synecdoque pour faire une analogie au degré d’amour qu’il a pour son épouse:Il la porte en lui comme le serpent « boa » de la forêt tropicale ivoirienne nommée en langue « bhété » du centre-ouest ivoirien (« Gbri »).Notons que ce serpent (« boa ») des forêts tropicales ouest africaines peut atteindre souvent (4 mètres),dangereux, en étant un grand chasseur.Mais il n’est pas vénéneux.Sa force réside dans le fait qu’il a la capacité de frapper,attraper,étouffer et avaler ses proies.Si « Ernesto Djédjé » a utilisé dans cette ballade pleine de langueur « Lola » la comparaison au serpent (« boa »), c’est surtout parce que ce serpent est tellement protecteur que nul ne peut s’approcher de ses oeufs;Il est l’équivalent des (« pythons ») et autres…

-Notons que « Ernesto Djédjé » est constant dans ses comparaisons aux serpents tropicaux ouest africains car dans une autre chanson intitulée (« Ganobou »),il se compare au serpent vénéneux du groupe des cobras ,pis un serpent dangereux mais sa particularité réside dans le fait qu’il est très patient et n’attaque jamais au premier mouvement car c’est un fin stratège.Mais lorsqu’il décide de le faire c’est imparable, plus rien à faire!C’est pour cette raison que dans l’ésotérisme « bhété » du centre-ouest ivoirien , l’on utilise souvent cette formulation:(« Ganobou né paha,pa oyè, pakora titi, beha houlou ») , périphrase d’une profondeur lexicale sans précédent!

-Enfin, la chanson intitulée (« kpinigou ») littéralement (« l’orphélin ») n’est pas dans le régistre du rythme « ziglibithy » mais une inspiration des rythmes camerounais, après sa tournée dans ce pays de l’afrique centrale en (1982), invité par l’union des avocats de la ville de « Yaoundé » en région « bhéti ».Notons que « Ernesto Djésjé » a eu aussi l’honneur des salons présidentiels en (1978) au « Libéria » sous l’ère « William Tolbert », en « Guinée Conakry » sous l’ère « Sékou Touré ».