(« POLITIQUE AFRICAINE »): »DECES DE PASCAL LISSOUBA »,VOICI LE TEMOIGNAGE D’UN OPPOSANT CONGOLAIS!

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-(« Témoignage »): »Romain Bedel Soussa »,opposant congolais résident en France,leader de « L’UPADS »,parti congolais.(« Photo »): »Romain Bedel Soussa ».

-« Pascal Lissouba », un Homme politique qui a impacté ma vie!

-(« C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que j’ai appris ce « 24 août » le décès de ce grand homme d’état!Homme de sciences, visionnaire,le président « Pascal Lissouba » incarnait une certaine idée de l’Afrique, l’Afrique qu’il aimait tant.Le Congo vient de perdre un fils, un homme d’état, un grand patriote attaché à son pays et à son peuple.

-Panafricaniste avéré, il attirait non seulement des intellectuels et cadres africains mais aussi des africains simplement.J’ai encore vivant à l’esprit l’accueil qui lui a été réservé,lors de notre tournée en Afrique de l’ouest en (février 1998), après la guerre.

-J’ai eu la grâce de le connaitre en (1991), lors de la réunion que nous avons eue à (« Trembay »),près de Paris(département français 93),il est celui par lequel je me suis engagé en politique.La première chose qui m’a impressionné, au cours de ce premier contact, c’est sa chaleur humaine,puis la qualité de son projet pour le « Congo-« brazzaville ».Cofondateur de la fédération(UPADS)-France,membre du bureau fédéral, j’étais tout indiqué pour lui poser des questions sur son projet de société, au cours de cette réunion.Je me souviens encore de toutes les questions qu’il nous posait ce jour-là au restaurant.Une de ses questions qui avait retenu mon attention était celle de la notion du tribalisme.Au cours de cette réunion avec les autres membres du bureau, j’ai été fasciné par cet intellectuel doté d’une intelligence remarquable.C’était un homme de devoir.
-Le président « Pascal Lissouba » habité par la conscience du temps long a fait de la science et de la technologie est un outil de développement, il voyait loin.
Le chemin du développement qu’il montrait aux congolais ne fut pas celui d’un scientifique de renom mais d’un chef d’état porteur d’un rêve africain.En tant que son conseiller qui l’a suivi partout sur le chemin du calvaire, je peux sans subterfuge témoigner de l’homme.Elu démocratiquement à (62%), président de la république du Congo, »Pascal Lissouba » s’efforçait de donner ce qu’il avait de meilleur en lui.Il avait des idées qu’il considérait jusqu’à sa mort, bonnes pour son pays.

-Ma première rencontre avec le président « Pascal Lissouba » fut un point de connexion solide qui nous a conduits dans une relation de confiance et de fidélité comme un fils bien aimé.En (1992),lors du (2ème ) tour de l’élection présidentielle congolaise, il m’invita à participer à la campagne électorale à (« Talangai »), où j’ai représenté L’UPADS, à côté du professeur « Théophile Obenga », au bureau de la circonscription électorale de (« Talangai »)
-Homme de coeur et d’amour sincère, devenu président de la république, il ne m’a pas oublié.Après la dissolution pour de l’assemblée nationale,il me sollicita pour être candidat dans la circonscription « d’Abala », cette cirsconscription était pour les dirigeants de « L’UPADES », à l’époque, un siège à oser,malgré les différentes contraintes à surmonter.(contraintes familiales, enfants très jeunes), contraintes professionnelles (arrêt de ma carrière d’ingénieur chez « alcatel » en france), mes convictions politiques et mon admiration pour cet homme m’ont amené à prendre cette décision difficile:Celle d’accepter de me présenter à la députation à la circonscription « d’Abala ».Le président « Pascal Lissouba » s’engagea personnellement à financer ma campagne électorale.Il avait une entière confiance en moi, ce qui m’a permis d’accéder au palais en tant que conseiller à la présidence.Cependant, l’inévitable surgit au moment où il se sentait le plus sûr et le plus confiant.

-Le 5 juin 1997,la guerre éclate.Deux voies se présentent alors devant moi:Quitter le Congo et abandonner le président ou rester à ses côtés,loyalement, fidèlement jusqu’à la fin de la guerre (le 15 octobre 1997), je sors par la grâce de Dieu, vivant du palais présidentiel, sous une pluie d’obus;En effet à (3) reprises, j’ai râté la mort…Malgré les circonstances de ma séparation avec le président « Lissouba » au palais, je n’ai pas manqué de le suivre sur le chemin de l’exil.

-Je suis resté à ses côtés au « Burkina faso »,au « pays-bas », à « Paris » et à « Londres ».Durant le temps passé auprès du président « Pascal Lissouba », j’ai appris à connaitre ce grand homme.Il connut des années de conquêtes et de combats marquées par des succès et des échecs.

-Le président « Pascal Lissouba » portait en lui l’amour du Congo et des Congolais.Il avait un grand coeur.C’était un homme généreux dont le coeur était plein de compassion.Je n’oublierai jamais les conseils et les enseignements que j’ai reçus de cet grand homme.Le président « Lissouba » était mon mentor,mon père dans la vie politique.Il a impacté ma vie.

-Je veux ici dire à « Madame Lissouba » , son épouse, mon amitié et mon respect,lui présenter toutes mes condoléances, ainsi qu’aux enfants.