(« CHRONIQUE »): »LES JOURNALISTES PEUVENT-ILS PAYER LEURS INTERLOCUTEURS »?

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-« Par Pierre Ganz »-(Journaliste émérite).(« le chapô, texte introductif est de la (« Rédaction-Médias Miroir-Paris »).

-Notre rédaction jette un coup d’oeil furtif sur une thématique cruciale dans le journalisme d’aujourdjui dans lequel le pouvoir financier occupe un statut prépondérant, mieux les rapports entre le journaliste et l’argent,et par ramification entre médias et certains groupes financiers puissants!

-« Pierre Ganz », journaliste émérite nous donne sa lecture de cette réalité dans une société globalisée, où l’argent demeure le nerf de la guerre!
-(« Le journalisme et l’argent ne font pas bon ménage.La mission d’informer dans le seul intérêt du public s’accomode mal d’arrières pensées mercantiles.Un journaliste digne de ce nom ne saurait payer une information ou un informateur.Pourtant le journalisme de chéquier sévit un peu partout.Il est rarempent justifiable.
-Ya bien de raisons pour refuser de payer une source.La première est sans doute que témoigner est un acte civique.Si cela devient source de gain, sa spontaneité est suspecte.
-La seconde est que payer les témoins, c’est prendre le risque de susciter des témoignages douteux, de voir des dizaines ou centaines de sources proposer leur (« service ») aux journalistes.

-Ceux-ci perdraient alors la maitrise de leurs enquêtes en devant démêler l’écheveau des (« vraies ») informations, des informations à (« moitié vraies »), des informations totalement bidon.Il est remarquable à ce propos que le journalisme participatif, qui consiste à lancer sur internet ou les réseaux sociaux un appel à témoignage sur un sujet par exemple récemment(« l’école à la maison pendant le confinement liè à la pandémie du (« covid-19″), ne propose jamais de rénuméraion aux répondants.

-Bien sûr, il arrive que des reporters paient un repas ou un verre ou deux à une source, lui rembourse des photocopies ou la déposent en voiture quelque part. »Michael Massing », journaliste américain, auteur d’une enquête sur le commerce des drogues, reconnaissait ainsi avoir obtenu certaines informations en échange de « cheeseburgers » et de « cigarettes ».On ne peut pas parler de rénumération, tout au plus d’entretien de bonnes relations.Inacceptable par contre le choix de ce reporter français qui avait aidé une prostituée à acheter une voiture d’occasion pour la (« remercier ») de son témoignage, qui s’est avéré faux contre un élu local.

-L’argent trouve plusieurs failles pour s’insérer dans l’échange entre le journaliste et ses interlocuteurs.La plus triviale est le culot de certains qui, avant de répondre aux questions d’un journaliste, demandent tout de (« go »)(« ce que cela les rapporte »).Ces clients sont à fuir, ils sont plus intéressés par leur porte-monnaie que par leur contribution à informer leurs concitoyens.On citera cependant, pour l’anecdote cette exception évoquée par un confrère indien qui avait accédé à la dempande d’une ancienne gloire de (« Bollywood ») la justifiant ainsi:(« j’ai 85 ans et je dois commencer à économiser pour mon enterrement »).Ce confrère avait à juste titre, averti ses lecteurs dès le premier paragraphe qu’il avait versé une petite somme à la star déchue pour obtenir ses confidences!